MYOPIE

Un problème de santé publique majeur
La myopie est l’une des principales causes de cécité lorsqu’elle est sévère. Une fois installée, elle ne peut pas être guérie.
En 2012, le professeur Ian Morgan, biologiste australien, a alerté sur cette véritable épidémie dans le journal The Lancet.
En Chine, sur 1,2 milliard de myopes attendus, entre 200 et 300 millions souffriront de forte myopie.
Les pays développés d’Asie sont particulièrement touchés : là-bas, 80 à 90 % des jeunes sont myopes. Les services d’ophtalmologie risquent de s’effondrer sous la pression.

Myope lesyeux

Le facteur déterminant est le temps passé à l’extérieur : au moins 2 heures par jour permettent de réduire considérablement le risque de devenir myope.

D’après une étude britannique, près d’un quart de la population européenne est atteinte de myopie. Chez les jeunes adultes de 25 à 29 ans, près de la moitié sont myopes (47 %). Cette étude, conduite par Katie Williams du King’s College London, a analysé 15 études regroupant 60 000 personnes dans 15 pays de l’Union européenne.
En France, une étude menée à Bordeaux sur 600 000 jeunes confirme que près de la moitié des jeunes Européens sont myopes.
On constate une augmentation significative en Europe.

Comment survient la myopie ?
La myopie est une affection de « l’œil long » : l’œil s’allonge et perd sa forme ronde, ce qui entraîne un flou pour la vision de loin. Quand le myope regarde un objet éloigné, l’image nette ne se forme plus sur la rétine mais juste avant elle ; le cerveau reçoit donc une image floue.
Sans lunettes, la vie quotidienne devient impossible : les mots, les visages, les objets… tout est flou.

Dans les cas de forte myopie, le risque de handicap est majeur, pouvant aller jusqu’à la cécité. Par exemple, à Singapour, sur 5 millions d’habitants, 2 millions sont myopes et 500 000 souffrent de myopie sévère.

Les causes identifiées : génétique et environnement
La génétique
D’abord, les scientifiques ont étudié la piste génétique : la myopie est-elle transmise par les parents ?
En 2010, l’équipe du Pr Hammond en Angleterre a identifié un gène sur le chromosome 15 associé à la myopie. Depuis, des centaines d’autres gènes ont été impliqués.
Cependant, la génétique seule n’explique qu’environ 3 % des cas.

Pour le démontrer, des chercheurs ont comparé des enfants chinois ayant grandi à Singapour avec ceux ayant grandi à Sydney, afin d’éliminer la variable ethnique. Résultat : les enfants vivant à Singapour étaient bien plus myopes que ceux de Sydney. Leur environnement, et notamment leur mode de vie, a donc un rôle clé.

La lecture et le travail de près
Les scientifiques ont constaté que la lecture intensive et le travail prolongé de près favorisent la myopie. Observer longtemps un écran ou un texte à moins de 20 cm fatigue les yeux.
Dès 1892, l’ophtalmologue Hermann Cohn recommandait déjà que les enfants gardent une distance suffisante en lisant.
Dans les pays asiatiques, la pression scolaire et le temps passé à étudier expliquent en grande partie la flambée de la myopie : à Singapour, l’intensification du système scolaire a coïncidé avec l’augmentation des taux de myopie.

Le rôle majeur du temps passé à l’extérieur
Une découverte majeure a été faite par le Pr Donald Mutti aux États-Unis : en interrogeant 4 000 écoliers sur leurs habitudes, il a constaté que le temps passé à l’extérieur réduisait significativement le risque de développer la myopie.
Deux heures par jour dehors permettent de diviser par trois le risque, même pour un enfant ayant deux parents myopes (passant ainsi d’un risque de 60 % à 20 %).

En Australie, les chercheurs Ian Morgan et Kathryn Rose ont confirmé que le temps passé en extérieur est plus déterminant que le niveau d’éducation. Bien que l’Australie figure parmi les pays les plus éduqués, elle présente des taux de myopie très bas grâce à un mode de vie tourné vers les activités extérieures.

Pourquoi être dehors protège-t-il ?
Le professeur Schaeffel, en Allemagne, a montré que l’exposition à la lumière naturelle retarde l’apparition de la myopie. Dans ses expériences sur des poussins, ceux exposés à une forte lumière extérieure mettaient deux fois plus de temps à devenir myopes que ceux restant en intérieur.
L’intensité lumineuse à l’extérieur peut atteindre 100 000 à 200 000 lux, alors qu’à l’intérieur, elle dépasse rarement 1 000 lux.

Des dispositifs de mesure sophistiqués ont permis de quantifier la lumière reçue par l’œil : ils ont confirmé que l’exposition quotidienne à la lumière du jour stimule la production de dopamine dans la rétine. Or, cette dopamine régule la croissance de l’œil : elle empêche son allongement excessif, cause de la myopie.

La lumière bleue naturelle et la dopamine
Parmi les différentes longueurs d’onde de la lumière solaire, le bleu est la plus abondante à l’extérieur. Elle active des photorécepteurs sensibles au bleu, qui déclenchent une production accrue de dopamine. Cette dopamine freine l’allongement de l’œil.
Ainsi, la lumière naturelle, riche en bleu, est un facteur protecteur essentiel contre la myopie.
Sans exposition suffisante à cette lumière, notamment chez les enfants, le risque de myopie augmente fortement.

L’essentiel à retenir
L’épidémie mondiale de myopie est principalement due à une combinaison de travail prolongé de près et de manque de temps passé à l’extérieur. Bien que la génétique joue un rôle, elle est mineure comparée à l’influence du mode de vie. Passer au moins deux heures par jour dehors pendant l’enfance est la mesure la plus simple et la plus efficace pour prévenir la myopie.

LA DÉTOX NUMÉRIQUE ET LA SANTÉ MENTALE

Nous savons tous que les réseaux sociaux et les contenus pourraient avoir un impact négatif sur notre santé mentale. Ils sont anxiogènes, trompeuses et génèrent des problèmes d’estime de soi. Les études montrent. Les utilisateurs des réseaux sociaux ont tendance à être plus dépressifs que les personnes qui laissent leur téléphone portable de côté pour se consacrer à autre  chose. Se comparer en permanence via les réseaux sociaux provoque déjà une véritable tempête dans notre cerveau déjà tourmenté.

En dépit de cela nous continuons à les utiliser. Ils nous rendent malheureux, dépendants, nous avons besoin de notre dose de dopamine, de faire le plein au quotidien. Vous avez vu juste, je ne suis pas un fan.

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LA MÉDITATION EN PLEINE CONSCIENCE AIDE À COMBATTRE LE BLUES

La méditation agit sur notre système neurovégétatif

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De bonnes nouvelles la méditation agit sur notre système neurovégétatif (appelé également système nerveux autonome car il fonctionne de façon inconsciente et automatique).

Elle exerce un effet positif sur l’organisme et pourrait faire baisser hormones du stress et favoriser la stimulation des hormones du bien-être.

Nous choisissons d'aller voir un médecin.

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