
A chaque respiration je me reproche de la paix intérieure

Chacun mérite de se connaître, de s’accepter et de découvrir sa lumière intérieure, même dans les périodes de doute ou de tumulte
L’adolescence est une période intense et pleine de transformations : le corps change, les émotions s’intensifient, le regard des autres devient plus important, et l’envie de s’affirmer se heurte parfois aux règles du monde adulte.
C’est une période magnifique, mais aussi fragile, où le bien-être mental peut être mis à l’épreuve.
Parler de santé mentale à cet âge n’est pas un luxe : c’est une nécessité. Comprendre les signes de stress, d’anxiété ou de mal-être permet d’offrir aux adolescents écoute, soutien et outils pour se préserver.
L’objectif n’est pas de stigmatiser ou d’inquiéter, mais de favoriser la bienveillance envers soi-même et envers les autres, de cultiver la résilience et d’apprendre à se connaître pour mieux traverser ces années charnières.

Que chacun puisse découvrir sa propre couleur intérieure et l’offrir au monde.
Connaître son tempérament, c’est mieux comprendre comment on fonctionne naturellement, ce qui nous motive, ce qui nous épuise et comment on entre en relation avec les autres.
Cette connaissance n’enferme pas dans une catégorie : au contraire, elle ouvre un espace de bienveillance envers soi-même.
Elle nous aide à honorer nos besoins profonds, à reconnaître nos forces et à accueillir nos fragilités sans jugement.
C’est un merveilleux outil d’équilibre et d’harmonie intérieure — dans la vie, dans nos relations, et même dans notre manière de prendre soin de nous.
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C’est s’offrir un peu de liberté
Ma fille est avocate, tout comme son compagnon. Ils travaillent beaucoup, souvent sous pression. Leur emploi du temps est saturé : dossiers urgents, rendez-vous clients, vie sociale active, cours de chant, guitare… Bref, des journées bien remplies. Depuis longtemps, leurs proches leur conseillent de déléguer certaines tâches, au moins le repassage, pour gagner du temps. Elle refuse : « Je ne veux pas qu’un inconnu vienne chez moi. »
Jusqu’ici, je comprenais. Mais cette phrase sur “l’échec en tant que femme” m’a frappée de plein fouet. Pendant une seconde, j’ai failli me culpabiliser, me demander si j’avais échoué en tant que mère. Puis je me suis reprise : je sais que j’ai fait de mon mieux pour éduquer ma fille. Je n’ai pas été parfaite, bien sûr, mais quel parent l’est ? Cet instant m’a rappelé que, même si nous transmettons des valeurs à la maison, nous ne pouvons pas tout contrôler. La société, l’école, les médias ont encore un long chemin à parcourir pour déconstruire certains stéréotypes.
En cherchant à comprendre, elle m’a expliqué son raisonnement. Enfant, elle a grandi à Neuilly, entourée de femmes au foyer aisées qui ne travaillaient pas, mais avaient femmes de ménage, professeurs particuliers, tout pour se faciliter la vie. Elle ne veut pas reproduire ce modèle, qu’elle associe à un certain confort passif.
Je lui ai répondu : « Mais toi, tu travailles. Tu ne peux pas tout faire. Déléguer, ce n’est pas renoncer, c’est s’offrir plus de temps pour profiter de ton couple, de tes soirées. » Son compagnon était d’accord : il plaide pour une aide-ménagère depuis longtemps, d’autant que le crédit d’impôt rend la décision encore plus facile.
Ce déjeuner m’a poussée à réfléchir à cette croyance : une femme doit tout gérer, toute seule, pour prouver sa valeur. Un héritage invisible, mais tenace.
C’est ce qu’on appelle le syndrome de la superwoman : vouloir exceller partout – au travail, à la maison, dans sa vie sociale – au prix d’une pression énorme, d’une fatigue constante, parfois même d’un épuisement.
J’ai toujours refusé cette vision. Je me suis toujours considérée comme autonome, moderne, indépendante. Et dans notre famille, les tâches n’étaient pas réservées aux femmes : le père de ma fille cuisinait. Je crois profondément que nous avons le droit de nous ménager, de nous faire aider, et surtout de profiter de la vie.
Alors, à vous qui lisez ces lignes : jusqu’où allez-vous pour tout faire vous-même ? Et à quel prix ?
Déléguer, ce n’est pas échouer. C’est s’offrir un peu de liberté – et ça, c’est essentiel pour l’harmonie du corps et de l’esprit.

Les jeunes enfants apprennent par l’expérience, le jeu, la répétition.
Il m’arrive parfois d’être témoin de scènes qui me touchent, éveillent ma conscience ou me rappellent à quel point nous, adultes, avons besoin de mieux comprendre le monde intérieur des enfants.
Dans un train récemment, j’ai entendu une maman gronder son jeune enfant (3 ou 4 ans) avec ces mots :
« Il est OK de faire des erreurs, mais répéter la même erreur est totalement inadmissible. »
Ce genre de remarque peut sembler logique à un adulte… mais pour un enfant, c’est presque comme entendre une langue étrangère. Pourquoi ? Parce que son cerveau n’est pas encore capable de comprendre ou intégrer ce type de raisonnement abstrait.
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Ce sont les gestes qui comptent, pas les paroles.
Cette fois, c’est Mère Teresa qui était au cœur du débat. On m’a raconté des histoires noires, accusatrices, remettant en question son engagement auprès des pauvres. On disait qu’elle ne donnait pas de médicaments, qu’elle envoyait l’argent au Vatican, qu’elle glorifiait la souffrance.
Je n’avais jamais entendu tout cela. Et j’ai ressenti un mélange de surprise, de tristesse et d’agacement.
Alors j’ai dit, simplement :
« Elle n’était peut-être pas parfaite, mais au moins elle était là. Présente. Engagée. Là où tant d’autres ont choisi de détourner le regard. »
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