Les cas d’anxiété et de dépression ont augmenté de 25 % dans le monde à la suite de la pandémie de COVID-19.

Le mot anxiété vient du latin angere, qui signifie littéralement « étouffer ». Il décrit cette sensation de malaise physique et émotionnel que nous ressentons lorsque nous anticipons une menace.

LE RÔLE DE L’ANXIÉTÉ

L’anxiété a une fonction adaptative : elle nous prépare à réagir face à un danger. Elle déclenche le mécanisme de lutte (fight).

Lorsque nous sommes anxieux, le système nerveux sympathique s’active. Ce réseau de nerfs, qui traverse tout le corps, libère une substance chimique appelée noradrénaline, un neurotransmetteur proche de l’adrénaline.

Cette activation entraîne une série de modifications physiologiques :

✔ Accélération du rythme cardiaque
✔ Respiration plus rapide
✔ Dilatation des vaisseaux sanguins dans les muscles
✔ État d’hypervigilance

Ces réactions sont essentielles lorsqu’un danger réel est présent. Toutefois, dans l’anxiété, la menace est souvent diffuse ou hypothétique, ce qui peut rendre ces symptômes envahissants et perturbants au quotidien.

ANXIÉTÉ ET PEUR : QUELLE DIFFÉRENCE ?

Les chercheurs ne s’accordent pas totalement sur la distinction entre anxiété et peur. Ces deux états déclenchent des réponses biologiques similaires.

➡ La peur est une réaction immédiate face à un danger concret.

➡ L’anxiété peut être déclenchée par une menace réelle ou imaginaire, physique ou psychologique.

Lorsqu’elle devient excessive et envahit le quotidien, l’anxiété se transforme en trouble anxieux.

LES TROUBLES ANXIEUX

L’anxiété peut prendre plusieurs formes :

🔹 Trouble d’anxiété généralisé (TAG) : une inquiétude persistante et incontrôlable concernant divers aspects de la vie (travail, relations, avenir…).
🔹 Trouble panique : crises de panique soudaines et intenses, avec des symptômes physiques comme des palpitations, des sueurs et un sentiment de perte de contrôle.
🔹 Trouble d’anxiété sociale (phobie sociale) : peur intense des interactions sociales et crainte du jugement des autres.
🔹 Trouble de stress post-traumatique (TSPT / PTSD) : anxiété persistante après un événement traumatisant, avec flashbacks et hypervigilance.
🔹 Phobies spécifiques : peur irrationnelle d’un objet ou d’une situation particulière (avion, araignées, espaces clos…).
🔹 Trouble obsessionnel-compulsif (TOC) : présence de pensées envahissantes (obsessions) accompagnées de comportements répétitifs visant à réduire l’anxiété (compulsions).
🔹 Anxiété liée à la santé (hypocondrie) : peur excessive d’être malade ou de le devenir.

L’ANXIÉTÉ, UNE RÉACTION CHIMIQUE

Lorsqu’une situation est perçue comme menaçante, plusieurs structures cérébrales entrent en jeu :

🧠 Cortex cérébral → traite l’information et évalue le danger.
⚠️ Amygdale → détecte la menace et déclenche la réponse de stress.
🔁 Hypothalamus → active le système nerveux sympathique, qui libère noradrénaline et adrénaline.
🩸 Glandes surrénales → sécrètent du cortisol, l’hormone du stress.

Ces réactions biologiques expliquent pourquoi l’anxiété peut provoquer des symptômes physiques :

✔ Palpitations
✔ Essoufflement
✔ Bouffées de chaleur
✔ Transpiration excessive
✔ Nausées, diarrhée
✔ Tremblements
✔ Sensation de panique

LES CRISES DE PANIQUE : UNE RÉACTION INATTENDUE ?

Les crises de panique semblent souvent surgir sans raison apparente. Pourtant, des recherches menées à la Southern Methodist University (Dallas) ont montré que les signes avant-coureurs d’une crise peuvent apparaître jusqu’à une heure avant son déclenchement.

➡️ Le niveau de dioxyde de carbone dans le sang diminue progressivement, puis remonte soudainement, créant une sensation d’étouffement. Ce mécanisme alerte le cerveau et déclenche l’attaque de panique.

✅ Les techniques de respiration profonde sont efficaces pour calmer une crise d’anxiété : elles rétablissent l’équilibre respiratoire et envoient un signal de sécurité au cerveau.

UN FACTEUR GÉNÉTIQUE ?

Pourquoi certaines personnes développent-elles des troubles anxieux après un événement stressant, alors que d’autres non ?

➡️ L’anxiété serait en partie génétique. Des variations génétiques influencent la manière dont notre cerveau traite les neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine, GABA), prédisposant certains individus à une plus grande vulnérabilité face au stress.

À MÉDITER

mais lorsqu’elle devient excessive, elle peut impacter la qualité de vie. Comprendre ses mécanismes permet d’adopter des stratégies pour mieux la gérer.

 

👉 Dans la deuxième partie de cet article (à venir), nous verrons des solutions concrètes pour apaiser l’anxiété au quotidien.