Aujourd’hui j’ai eu une conversation avec ma fille sur son avenir. Elle a 14 ans et bientôt elle devra faire un choix d’orientation.
Bien sûr en tant que mère j’ai mes propres idées (c’est plus fort que moi je le sais). J’aimerais qu’Emma fasse une formation où elle sera capable de travailler à son compte et qu’elle ne subisse pas le même sort que moi: le harcèlement moral, de longues heures de travail, les commérages, des tâches ingrates, la politique insensée, le manque de reconnaissance, les mensonges (je sais maintenant que je n’étais pas à ma place). Elle m’a dit qu’elle voulait travailler au sein d’une entreprise, ( j’étais bouche bée, comment est-ce possible?).
Elle m’a dit « Je veux avoir de la sécurité, de la garantie d’un travail ». J’ai essayé de lui expliquer que la sécurité professionnelle n’était qu’une illusion. Ce qui est important dans la vie c’est d’avoir plus de souplesse, surtout maintenant dans la vie professionnelle. Elle m’a regardé, elle a pris une grande inspiration et m’a dit « laisse moi faire mon chemin » une phrase que j’utilise souvent. Elle s’est servie de ma propre phrase pour me faire taire. Je ne pouvais plus argumenter avec elle car elle avait entièrement raison.
J’adore les enfants; ils pourraient faire preuve d’une sagesse inouîe. Ils nous apprennent des choses! Faites confiance à vos enfants! Ne sous-estimez pas leur sagesse. Leurs ressources intérieures sont immenses. Interrogez-vous. Est-ce que ce sont des peurs justes ou est-ce que vous êtes en train de projeter vos propres peurs sur eux.
« Le savoir vient de l’extérieur et la sagesse sort de l’intérieur »
D’accord aussi sur ce point…
Bonjour Nicole, merci pour ton retour. C’est toujours un plaisir de te lire
Chère Holly,
Bravo d’avoir compris qu’il ne sert à rien de tenter d’influencer nos enfants. Lorsque ma fille (qui a fait son éducation en Angleterre, où l’on choisit les sujets qu’on étudie, et ce à partir d’un jeune âge, elle a refusé de me dire les sujets qu’elle avait choisi . Elle avait environ 14 ans comme votre fille). Pourtant nous avions eu une relation très proche.
Elle a fait ses choix. Elle a pris des chemins qui n’auraient pas été les miens. Mais c’est la seule façon d’apprendre: suivre son propre chemin. Il y a quelques mois de cela, j’ai dû rire dans mon fort intérieur, car c’était elle qui me reprochait ce que tant de parents reprochent à leurs enfants et qui va tout-à-fait à l’encontre de ce que j’ai toujours soufflé à tout le monde, y inclus ma fille, c.à.d. « crois en tes rêves et l’univers te soutiendra ». Ma fille m’a reproché (elle a 37 ans et vit à l’étranger et gagne bien sa vie, donc mes choix ne devraient pas l’affecter): » Tu as toujours suivi tes rêves. Ce n’est pas raisonnable: dans la vie on ne fait pas ce qu’on veut ». Je tiens à préciser que je l’ai élevée seule et que je me suis consacrée corps et âme à son bien-être (élevée au bio, Fleurs de Bach, etc). Ce n’est que lorsqu’elle a quitté la maison, que je me suis autorisée à me consacrer à mon rêve de devenir cinéaste. Ma fille n’y croit pas. Cela a été une leçon valable: il fallait que j’apprenne à croire en moi, sans être dépendante de l’approbation de qui que soit, y inclut ma fille.
Bravo et merci, Joanna de nous faire part de cette belle expérience. Holly