LE SENTIMENT D’INFÉRIORITÉ

QU’EST-CE QUE C’EST UN COMPLEXE D’INFÉRIORITÉ?

Un complexe d’infériorité est lorsque la personne estime que les autres ont des qualités supérieures que lui à elle-même, qu’elle est incapable de réussir dans quoi que ce soit,: le domaine professionnel, social ou personnel. En règle générale cette conviction qui est un jugement négatif sur soi est un des facteurs majeurs de souffrance chez un enfant ou un adulte. Ce complexe est accompagné par une comparaison excessive aux autres, où la personne croit que les autres ont plus de valeur, plus d’importance que lui. Ce sentiment d’infériorité trouve soit ses racines dans l’enfance ou soit dans la famille, une mémoire qui a été transmise de génération en génération inconsciemment.

Mais d’où vient cette croyance, cette perception dure et erronée? Comment avez-vous adopté cette croyance? qui étaient ces personnes de référence? Est-ce que vous étiez élevés par des figures parentaux qui ne croyaient pas en vous, et qui n’avaient jamais eu un bon mot à vous dire? C’est à vous de creuser (voir exercice ci-dessous).

Par exemple, les enfants qui sont souvent des victimes de moqueries ou d’intimidation ou de harcèlements ont plus de chance de développer un important sentiment d’infériorité. Des remarques tout à fait banales peuvent par exemple être interprétés comme des rejets sérieux. Ou même une réflexion anodine peut entraîner un repli sur soi ou une réaction anormalement rapide.

Pendant la plupart de ma vie d’enfant et d’adulte, sans me rendre compte je me sentais inférieure aux autres. Mes parents étaient analphabètes et de mémoire mon père n’a jamais eu de travail fixe. J’ai grandi dans une ville conservatrice de droit en Angleterre. J’étais différente de ma classe, j’étais l’enfant la plus petite, la seule fille avec les cheveux bouclés, j’avais la peau mate et certains enfants me traitaient des noms à l’école. Ces enfants supportaient mal la différences.

Plus récemment, j’ai appris que nous pourrions hériter des mémoires, des démons de nos ancêtres, ces mémoires inconscientes qui sont transgénérationnelles. J’ai décidé de creuser plus et j’ai découvert que ils m’ont « transmis » un complexe d’infériorité. Mes aïeux du côté maternel m’ont légué cette mémoire. A travers les générations les femmes dans ma famille étaient soumises, maltraitées par les hommes, on leur ont amené à croire qu’elles n’avaient pas de valeurs, qu’elles étaient des citoyens de seconde classe (la lignée maternelle). II me semble que leurs mécanismes de survie étaient de garder tout en en eux (elles); leurs ressentis, leurs avis, leurs points de vue et leurs droits comme un secret lourd de famille, de ne rien dire et de ne rien faire. Par conséquent ce fardeau, « le démon d’infériorité », à été transmises depuis des générations parmi nous, les femmes. C’est un constat pas un jugement. Aujourd’hui à travers la rencontre avec ce démon qui a été transmuté en allié j’espère qu’il ne sera plus une menace pour mes petites enfants.

Maintenant que j’ai confronté ce démon transgénérationnel, aujourd’hui j’ai plus de paix intérieure. Je me sens libéré de ce démon du passé. Certaines de mes croyances inconscientes ont changé. Ce travail doit être fait avec un professionnel. J’ai eu la chance de le faire avec des thérapeutes qualifiées en Angleterre. Si vous n’affrontez pas ces mauvais fantômes, ils continueront à vous hanter et très probablement, ils se manifesteront en vous sous la forme des croyances néfastes, des émotions parasites, des comportements contraignants, des maladies.

Même si George Orwell a écrit dans la ferme des animaux  » tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres », nous sommes tous nés égaux et nous mourons tous avec nos vieux os.

PETIT EXERCICE POUR COMMENCER À COMPRENDRE D’OÙ VIENT CE COMPLEXE D’INFÉRIORITÉ
1. Depuis combien de temps vous sentez-vous inférieur aux autres?
2. Lors des moments difficiles, identifiez à qui appartient cette petite voix intérieure qui parle en vous, qui casse vos oreilles : « le parent critique », « le parent tyrannique », « l’enfant en colère », « l’enfant blessé » … ?
3. Quels sont les faits ? Aujourd’hui, à l’heure actuelle, est-ce qu’ils sont toujours vrais, toujours pertinents ?
4. Quels sont vos jugements, vos croyances sur ces faits ?
5. Qu’est-ce qui vous permet de penser cela aujourd’hui?

Prenons du recul, prendre conscience de nos schémas anciens, nous donneront la possibilité de voir que ces pensées que nous considérons comme réelles, et justes ne sont que des schémas automatiques qui ne correspondent en aucun cas à la réalité.

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