COMMENT FONCTION NOTRE SYSTÈME LYMPHATIQUE ?

Le SYSTÈME LYMPATHIQUE est très important parce qu’il fait partie du système immunitaire qui nous protège contre les menaces extérieures.

Mais qu’est-ce que le système lymphatique ? Voici une explication sur le plan biologique. En tant que biologiste de formation permettez-moi de partager ce monde fascinant avec vous.

En résumé pour circuler dans tout l’organisme les cellules immunitaires (lymphocytes, les phagocytes, les granulocytes) passent par les vaisseaux lymphatiques remplis d’un liquide clair appelé la lymphe.

Les barrières naturelles de l’organisme sont la première ligne de défense contre les agents pathogènes comme les microbes, les bactéries el les virus. Un agent pathogène fait référence à un microorganisme agent qui cause des maladies chez l’hôte tels que des bactéries, des virus, des champignons, des protozoaires, des algues et des parasites.

La peau une barrière physique. La peau endommagée : réaction de l’organisme suite à une blessure.

La barrière naturelle peut s’agir d’une barrière physique sur la surface externe de l’organisme comme la peau ou les barrières muqueuses, comme celles de voies respiratoires ou comme celle de barrière muqueuse intestinale.
La transpiration, la toux et l’urination agissent également comme un mécanisme de défense en expulsant ou évacuant les microbes du corps.

COMMENT FONCTION NOTRE SYSTÈME LYMPHATIQUE ?

La lymphe circule dans les vaisseaux lymphatiques grâce aux contractions musculaires et aux mouvements du corps.


Le système lymphatique est très important parce qu’il fait partie du système immunitaire qui nous protège contre les menaces extérieures.
– Le système lymphatique a des nombreuses fonctions dont 1) La circulation des cellules immunitaires dans tout le corps et la défense de l’organisme contre les infections et les maladies.
2) L’absorption des lipides contenus dans le système digestif.
3) Le maintien de l’équilibre liquidien, en drainant les liquides en excès et en les renvoyant dans le sang.

La lymphe circule dans un système de vaisseaux quasiment parallèles aux vaisseaux sanguins. Détail du système d’échange (filtrage) du sang (bleu et rouge) et de la lymphe (vert)


– Le système lymphatique est composé de divers éléments. II est un réseau vaisseaux, de conduits et de nœuds (ganglions) présent dans tout l’organisme, à l’exception du système nerveux central, des muscles, du cartilage et de la moelle osseuse
– Les nœuds lymphatiques se trouvent sous la mâchoire, au niveau du cou, aux niveaux des plis de l’aine ou encore sous les aisselles. Le corps en possède 600. La plupart des nœuds lymphatiques sont petits comme un pois. Ils ont une taille de 1 à 1,5 cm de diamètre et se répartissent sur l’ensemble de notre organisme, par paires et de façon symétrique.
– Les principales structures lymphoïdes sont étroitement liées aux points d’entrée des agents pathogènes : les amygdales, le thymus, sous les aisselles, les nœuds dans les poumons, la moelle osseuse, la rate, et les intestins.
– Le thymus et la moelle osseuse sont les tissus lymphoïdes primaires (organes lymphatiques primaires). Les nœuds lymphatiques, la rate et les MALT (tissus lymphatiques associés aux muqueuses) sont des tissus lymphoïdes secondaires.

Source image : slideplayer.fr – diapositive 3

Les vaisseaux lymphatiques relient l’ensemble des nœuds lymphatiques du corps. Ils mènent à de grands conduits (e.g. conduit thoracique) qui se déversent dans les vaisseaux sanguins.

Circulation lymphatique et sanguine


– Les nœuds lymphatiques contiennent des cellules immunitaires ; des globules blancs appelées lymphocytes (le suffixe « cyte » se rapporte à une cellule). Les lymphocytes utilisent les conduits pour pénétrer dans le système sanguin.
– La rate joue le rôle d’un nœud lymphatique pour le sang et est le plus gros organe lymphatique du corps.
– Pour circuler dans tout l’organisme les cellules immunitaires passent par les vaisseaux lymphatiques remplis d’un liquide clair appelé LYMPHE.
– Il y a 4 fois plus de lymphe (autrefois nommé sang blanc par les Grecs) que de sang dans notre corps.
– La circulation lymphatique permet d’établir un réseau de surveillance (Big Brother) efficace pour les globules blancs du corps à l’affût des signes d’infection.
– La lymphe s’écoule lentement dans les nœuds lymphatiques où elle est filtrée par les nœuds. Ces nœuds lymphatiques nettoient les matières toxiques et les protéines mortes.
– Lors d’une infection dans l’organisme les nœuds lymphatiques s’activent pour bloquer les particules étrangères telles quelles les virus, les bactéries et autres microbes. Les lymphocytes T et B entre en mitose (multiplications des lymphocytes en un grand nombre des clones) dans les follicules du ganglion ce qui entrainent le gonflement du ganglion. Les lymphocytes partent ensuite vers le lieu de l’infection par les vaisseaux sanguins.

DES EXEMPLES DE CELLULES IMMUNITAIRES
Les globules blancs (leucocytes où le mot « leukos » veut dire blanc) sont produits dans la moelle osseuse. Certains lymphocytes parviennent à leur maturité dans la moelle osseuse tandis que d’autres achèvent leur développement dans le thymus. Le thymus est un organe vital du système immunitaire situé derrière le sternum qui produit des lymphocytes jusqu’au début de l’âge adulte. II est particulièrement gros pendant l’enfance.

Les leucocytes constituent en réalité une grande famille de cellules. Ils sont responsables des réactions immunitaires.

Les leucocytes ou globules blancs constituent en réalité une grande famille de cellules.


En fonction de leur morphologie, ceux-ci peuvent être classées en trois groupes distincts :

  • 1. Les lymphocytes représentant entre 20% et 40% des leucocytes totaux (lymphocyte B et T et naturel Killer (cellules NK). Les lymphocytes sont mis en réserve dans les organes lymphoïdes, la RATE et les nœuds lymphatiques. À maturité Les lymphocytes T (T » est l’abréviation de thymus) quittent le thymus pour se rendre dans les follicules de nœuds lymphatiques.
  • 2. Les granulocytes, représentant entre 40% et 80% des leucocyte dans l’organisme.
  • 3. Les phagocytes, (macrophages, monocytes, cellules dendrites) représentant entre 2% et 10% des leucocytes. Les phagocytes sont doués de phagocytose. Lors de la phagocytose, le phagocyte adhère au pathogène et absorbe le micro-organisme. Celui-ci est ensuite digéré par les enzymes dans la cellule.

    Au départ, la production des globules blancs a lieu dans la plupart des os, mais à la puberté elle est concentrée dans le sternum, les vertèbres, le bassin et les côtes.

  • Si les barrières physiques n’arrivent pas à empêcher les agents pathogènes d’entrer dans le corps, une réaction immunitaire prend la relève.

    Si les barrières physiques n’arrivent pas à empêcher les agents pathogènes d’entrer dans le corps, une réaction immunitaire prend la relève.


    LES DIFFÉRENTES RÉPONSES IMMUNITAIRES FACE À UN PATHOGÈNE
    La capacité de notre organisme à se défendre contre les agressions extérieures est ce qu’on appelle l’immunité.
    On distingue DEUX types de réactions immunitaires : l’immunité innée ou non spécifique et l’immunité adaptative (acquise).

    On distingue DEUX types de réactions immunitaires : l’immunité innée ou non spécifique et l’immunité adaptative (acquise)

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    1) L’immunité innée, est la première ligne de défense de notre corps. Une réponse immédiate est déclenchée. Les cellules de la défense innée réagissent de manière similaire à toutes les infections. L’inflammation autour d’une zone touchée par une blessure, est un exemple de l’immunité innée qui est présente chez tous les animaux. Des cellules sanguines dédiées e.g. phagocytes détruisent le corps étranger.

    2) Les réactions de l’immunité adaptative, se mettent en place lorsque la réaction de l’immunité innée n’est pas suffisante pour contrer le micro-organisme infectieux.

  • Cette seconde ligne de défense procurent une immunité plus lente, contre des agents pathogènes spécifiques. Cette deuxième immunité est assurée par des cellules particulières, les lymphocytes T et B, nos propres snipers. De plus, cette immunité dispose d’une mémoire qui la rendra plus efficace face au même agresseur qui agirait de nouveau. C’est dans les tissus lymphoïdes secondaires que s’amorce la réaction immunitaire adaptative, (nœuds lymphatiques, rate et MALT).
  • Les lymphocytes T tuent par contact les cellules infectées par les pathogènes spécifiques. Les réactions sont plus efficaces et plus rapides lors de contacts ultérieurs avec l’antigène.
  • Les lymphocytes T, des véritables tueuses

  • Les lymphocytes B, (B est l’abréviation de Bourse de Fabricius, site de production de lymphocyte chez les oiseaux) produisent les anticorps dans les nœuds lymphatiques.
    Un anticorps est une molécule en forme de Y, produit par les lymphocytes B qui se fixe sur les antigènes (les agresseurs), les neutralisent et facilitent la phagocytose.
  • Un anticorps est une molécule en forme de Y,

  • Un antigène (récepteur) est une molécule (de sucres, de graisse complexe, ou de séquences d’acides nucléiques) reconnue comme étrangère par l’organisme. Les antigènes sont situés à la surface des cellules infectées par le microbe. Un antigène est défini comme toute substance qui peut se combiner à un anticorps spécifique qui est capable de déclencher une réaction immunitaire.

  • NOUS AVONS LES BACTÉRIES BIENFAISANTES

    Un individu en bonne santé abrite en moyenne cent mille milliards de bactéries intestinales qui peuvent peser jusqu’à 3 kilos


    L’abdomen contient la rate, un organe volumineux et important du système immunitaire.

    La rate est un organe important du système immunitaire


    L’intestin humain présente une grande surface vulnérable à l’infection. Chaque individu est porteur de 10 millions de millions de bactéries dans son intestin L’énorme population de bactéries inoffensives qui colonisent les parois intestinales constituent une autre barrière essentielle contre l’infection. Ces bactéries « amies » empêchent les bactéries nuisibles de s’y installer et d’infecter ensuite le corps. La moitié du système immunitaire acquis se situe dans l’intestin, dont la perméabilité est essentielle.

    VACCIN (« Vacca », ça veut dire vache en latin)
    En 1796 Edward Jenner (1749 -1823) un médecin de campagne anglais est l’homme qui découvre la vaccination contre la Variole. Saviez-vous que l’OMS a déclaré la variole première maladie officiellement éradiquée de la planète en 1980 grâce à la vaccination.

    En 1796 Edward Jenner un médecin (1749 -1823) découvre la vaccination contre la Variole


    La vaccination est une technique de protection contre les formes sévères d’une maladie, en inoculant un virus atténué dans le corps d’un patient. L’organisme développe alors les défenses immunitaires qui passent à l’attaque quand un virus se présente.
    Le vaccin est une préparation en très petite quantité des fragments de bactéries ou de virus tués, des toxines atténuées et purifiées, inoculées pour stimuler préventivement la formation de lymphocytes dit « mémoire ».

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